Du rock stoner en France c’est chose rare. Alors il convient de profiter de Bukowski dont le nouvel album, On The Rocks, vient de sortir. Au moment de rencontrer Mathieu Dottel, une seule question subsiste : quel whiskey boire pour bien savourer leur musique ?
Je trouve que vos titres d'albums sont toujours particulièrement bien adaptés à la musique. On The Rocks ne fait pas exception. Quel(s) whiskey(s) conseillez-vous de boire à l'écoute du disque ?
Mathieu Dottel : Après notre séjour au Japon je conseillerais un Nikka, élu meilleur whisky au monde cette année, malgré le fait qu'il ne se boive pas on the rocks...
On The Rocks arrive assez rapidement après Hazardous Créatures. Est-ce que ça a été un album facile à composer et enregistrer ?
M. D. : Nous avons travaillé d'une manière complètement différente des autres galettes, on s'est d'abord enfermés en studio pendant quatre mois pour la création et l'enregistrement de l'album puis nous nous sommes enfermés en salle de répèt’ pour travailler les morceaux. C'était une expérience très gratifiante qu'on réitérera par la suite, je pense.
Vampire est un titre particulièrement accrocheur même pour vos standards. D'où vient cette chanson ?
M. D. : Tout d'abord merci c'est un de mes préférés aussi. Ce morceau est un parallèle entre ceux qui sucent le sang et les gens qu'on croise souvent dans ce milieu, les dents longues, qui rayent le parquet. Nous voulions un titre très dansant malgré un thème plutôt sérieux et le résultat est plus que satisfaisant à mon avis.
A l'inverse, Condor présente une ambiance plus heavy et menaçante. Cette diversité d'idées provient-elle d'une nouvelle dynamique d'écriture ?
M. D. : Tout à fait. Les arrivées de Fred et d’Émilien ont apporté une fraîcheur à Bukowski et de nouvelles idées de composition. Nous avons réveillé le coté métal qui sommeillait en chacun d'entre nous. Le mélange de tout ça a donné des couleurs plus sombres et des ambiances plus lourdes. C'est un réel plaisir de retrouver cette dureté qu'on avait mise de côté.
Vous êtes 4 depuis un petit moment au sein de Bukowski et pourtant on vous perçoit encore souvent comme un power trio. Tu penses que c'est dû à l'énergie que vous continuez à mettre dans la musique ?
M. D. : Nous avons toujours aimé ce format de power trio, cette énergie et les groupes qui utilisent cette formule. Bukowski a marqué les esprits à trois alors bien sûr ça nous colle a la peau mais je conseille à tous ceux qui n'ont pas encore vu la nouvelle formation de venir le 14 avril 2015 au Point Ephémère pour notre release party, c'est encore plus puissant, plus heavy !
Très tôt, Bukowski a franchi un cap en termes d'exposition, notamment avec le Sonisphere et un joli soutien radio. Que vous faudrait-il à présent pour passer au stade encore supérieur ?
M. D. : En plus de Fred et Émilien, nous travaillons désormais avec Him Media en management et Radical pour le tour. Ce sont des gens très compétents qui connaissent ce business. Ca annonce de très bonnes nouvelles pour la suite mais malheureusement je ne peux pas encore en parler… Le stade supérieur est à portée de mains...
Quel matériel guitare / son avez-vous utilisé sur On The Rocks ?
M. D. : On a taffé sur plein de matos différent, selon la couleur, les ambiances de chaque morceau. LTD , ESP ou Gibson Les Paul pour le gros son qui tache, Fender Telecaster et Jaguar pour la corde et les crunches. En ce qui concerne les amplis ça allait du DIESEL , EVH , MESA BOOGIE , BOGNER pour la puissance jusqu'au Fender Twin Reverb pour les sons plus chauds, plus ronds.
Comment se répartissent les rôles à la guitare depuis l'arrivée de Fred ?
M. D. : Depuis son arrivée, je me concentre sur les power chords. C’est d’ailleurs un grand soulagement pour moi (rires). Fred joue le rôle d'embellisseur des quintes des tierces et des effets et des solos. Cela me permet de pouvoir me concentrer encore plus sur mes parties vocales.
Élargir encore le line-up c'est quelque chose qui demeure possible pour Bukowski ?
M. D. : (rires) Pour l'instant la formule fonctionne très bien à quatre donc on va s’arrêter là. L'idée d'un trompettiste nous a traversé l'esprit mais le côté New Orleans était too much pour nous.
Quels sont vos disques de chevet du moment ?
M. D. : Pour ma part j'écoute Iron Reagan, du punk hardcore old school dans la plus pure tradition. Julien c'est le dernier At The Gates : ils sont de retour ! Fred écoute While She Sleeps et Émilien écoute Action Bronson, un gros rappeur bien redneck qui fait de la cuisine !
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