Perfectionniste, Blind Guardian l’est, assurément. Quatre ans : c’est la durée que le groupe fait généralement attendre ses fans entre deux albums studio et A Twist In The Myth ne brise pas la règle. Dans le style, il marque en revanche une rupture. Finie la surenchère épique dans laquelle le quartette allemand s’était engagé depuis Somewhere Far Beyond. Retour donc à quelque chose de plus basique !
Guitare Live : A Twist In The Myth semble moins élaboré que vos précédents disques. Cela part d’une démarche voulue ?
André Olbrich : Oui. Nous passons beaucoup de temps à essayer de trouver de nouvelles idées. On ne peut pas se contenter de reprendre les mêmes concepts et suivre des schémas préétablis. Nous aurions pu être plus rapides en réappliquant cette formule mais A Night At The Opera était notre point d'orgue dans le style épique, et nous ne voulons pas refaire la même chose. Nous avons dû trouver quelque chose totalement nouveau et repartir à zéro, avec des éléments qui définiraient le style de Blind Guardian d'une nouvelle manière. Pour cela, nous avons apporté des guitares rythmiques plus dynamiques comme sur Fly mais aussi des chansons assez atypiques pour nous comme Another Stranger Me. En ce qui concerne la production, nous avons autant travaillé sur A Twist In The Myth que sur les quatre derniers albums. Nous avons toujours besoin de six mois pour bien bosser.
Guitare Live : Tu disais que ce n’était pas possible pour vous de faire mieux qu’A Night At The Opera en termes épiques…
André Olbrich : Oui. A partir du moment où nous pensons que c'est parfait, nous ne savons plus trop quelle direction prendre. Nous avons eu le même problème avec les autres genres auxquels nous avons touché. Au début des années 90, c'était le speed metal, et après Somewhere Far Beyond, nous nous sommes dits que c'était ce que nous pouvions faire de mieux en la matière, donc pourquoi essayer de refaire un autre album de speed metal, qui ne serait qu'une copie mais avec des mélodies différentes ? Donc nous avons plus mis l'accent sur le mid-tempo avec Imaginations From The Other Side, et tenté de nouvelles sonorités... Et ça a marché. Et c'est ce que nous avons fait en permanence, nous essayons toujours de trouver un nouveau Blind Guardian.
Guitare Live :
Et, en définitive, vous avez cherché à faire quoi avec A Twist In The Myth ?
André Olbrich : De trouver quelque chose qui collerait au style Blind Guardian et qui nous plaise mais sans nous fixer d'objectifs particuliers. Nous l'avons fait de la manière inverse, en déterminant ce que nous ne voulions pas faire, et ensuite ça ne se passe plus de manière très réfléchie. Nous nous contentons de jouer, et quand nous avons une idée qui nous semble bonne, nous la gardons et nous construisons autour. Au milieu du processus d'écriture, nous avons eu l'idée de titres comme Fly et Another Stranger Me. Il y avait quelque chose de nouveau qui ferait évoluer le son de Blind Guardian, il fallait exploiter ces idées...
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