Deux sur deux. Avec seulement, deux albums studio, les BB Brunes ont déjà décroché deux disques de platine, soit plus que la majorité des groupes durant toute une carrière. Leur troisième album, Long Courrier, s'il est un succès, devrait les établir comme un phénomène durable. Un échec donnerait raison à leurs détracteurs, mais à l'écoute du disque, l'envie de ces français d'aller de l'avant s'impose comme une évidence. Adrien Gallo, le meneur des BB Brunes, a échangé quelques impressions avec nous, la semaine de la sortie de ce nouvel opus.
Depuis que vous donnez des interviews pour Long Courrier est-ce que le terme de "maturité" est celui qui revient le plus souvent dans la bouche des journalistes ?Adrien Gallo : Le terme de maturité revient de façon régulière, en raison de l'orientation artistique que nous avons prise. Notre curiosité et notre volonté d'offrir un album différent nous a permis de nous ouvrir. De cette ouverture, nous avons fait des rencontres qui nous ont fait grandir.
Beaucoup de personnes pensaient que les BB Brunes étaient un phénomène de mode qui ne dépasserait pas les deux albums. Est-ce que Long Courrier est d'autant plus jouissif à vos yeux ?
A. G. : Beaucoup de gens ont pensé des choses négatives sur nous. Cela leur appartient. Nous ne sommes pas là pour prendre de revanche sur eux, juste là pour faire la musique que l'on aime. Nous sommes là aussi parce qu'il y a des gens qui nous soutiennent et qui aiment notre musique. Nous sommes très conscients de notre chance. Long Courrier, c'est pour eux et pour tous ceux qui veulent changer d'avis.
Musicalement, l'album va chercher des influences qu'on ne vous connaissait pas et qui enrichissent le son. Ce sont des influences récentes ou simplement des styles que vous n'étiez pas parvenus à incorporer plus tôt ?
A. G. : Vous savez, nous avons eu la chance de démarrer tôt et en misant sur l'énergie de notre jeune âge. On aimait plugger le matos 3/4, et envoyer. C'était nos influences du moment. Mais nous écoutions plein de choses qui font partie de nous et ressortent aujourd'hui. J'adore ce que font Daho, Michel Berger, Joe Dassin, Bashung,etc.
Quel matériel de guitare et de basse a été employé pour l'enregistrement du disque ?
A. G. : Nous avons utilisé les mêmes guitares et basse. Ce sont les traitements qui ont été différents car notre producteur avait des petites recettes à lui, ce qui nous a permis d'apprendre que nous pouvions tirer encore beaucoup de nos instruments. En guitares on peut citer : Univox, Epiphone, Fender Stratocaster, Gibson FG et en basse, Truffart.
Vous êtes des collectionneurs de guitares ? quelles sont vos plus belles pièces ?
A. G. : Collectionner les guitares est un travail de toute une vie. On ne sait pas si on est des collectionneurs mais on aime bien les belles pièces. Pour ma part, je possède deux Eko, une marque italienne. Félix possède une Epiphone de 1964 achetée à New York.
La musique française s'exporte de mieux en mieux, avec pas mal de succès à la clé, dans des styles très différents avec par exemple Justice, M83 ou Gojira. L'international, c'est un objectif des BB Brunes ?
A. G. : L'international fait rêver. Des carrières comme celle de Justice aussi. Mais nous avons cette chance de vivre une super aventure en France avec un public qui nous fait confiance. De plus, l'international demande d'écrire dans la langue de Shakespeare alors qu'il y a encore tellement de choses a dire en français. L'international offre aussi plus de territoires donc des tournées à rallonges. Mais c'est certain que ça fait rêver.
Maintenant que le groupe est arrivé "à maturité", à quoi peut-on s'attendre musicalement de sa part ?
A. G. : Nous ne pensons pas être arrivés à maturité. Il y a plein d'influences en nous. Ce disque nous a permis de faire sauter les barrières dans lesquelles nous nous sentions à l'étroit. On peut dire que nous avons grandi et que notre musique respire de plus en plus nos personnalités car nous nous autorisons enfin nos influences. Par conséquent, on peut s'attendre à tout, et c'est ce que nous nous souhaitons.
Il va y avoir pas mal de dates dans toute la France. Comment nous convaincre d'aller voir les BB Brunes en live ?
A. G. : Notre histoire a commencé sur les routes et ceux qui nous soutiennent le savent. C'est ce que l'on sait faire de mieux : être sur scène. Long Courrier est un disque qui sera plus puissant sur scène, car la production l'exige. C'est un disque avec des titres plus dansants comme Coups et Blessures, Grande Rio, Stereo, etc. Reproduire tout cela au plus proche de l'original sur scène nous excite, donc venez nous voir.
Comment le groupe s'est-il retrouvé à faire une apparition dans le nouveau volet cinéma d'Astérix (Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté de Laurent Tirard, sortie le mercredi 17 octobre) ?
A. G. : Jeff Geni le directeur de la musique du film a tout de suite pensé a nous. Il a contacté notre manager. Nous en avons parlé et accepté. C'était flatteur pour nous d'incarner le rock anglais dans ce nouveau volet. La production aurait pu s'offrir des anglais mais ils nous ont préférés. C'est cool.
BB Brunes – Long Courrier
Warner Music
www.bbbrunes.fr
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