Qu'est ce qui vous énerve en général ?

Bonjour.

Macron n'y est pour rien. Enfin, pas directement.
C'est une directive Européenne.

Il faisait beau, il faisait chaud, mais le conseil d'État avait déjà statué sur ce sujet, au mois de juillet de cette année.

Délabrement des services publics annoncé depuis des années.

Mais l'Europe, c'est l'espoir !

Oui, les degrés c'est difficile à compter...
Et c'est vrai que pour Tex, j'ai hésité à ne compter qu'un seul degré...

Je pense que malheureusement pour ce pauvre Tex, c'était aussi du 5e degrés. D'ailleurs si ça avait été au milieu d'un spectacle, je pense que personne n'en aurait parlé (Gaspard Proust fait bien pire).
Mais je n'arrive pas encore à comprendre l'intérêt de sortir cette blague comme ça, au milieu de rien, toute seule, et surtout en pleine polémique. Vraiment pas malin du tout...

C'est surtout que comme d'habitude dans les combats féministes on assiste à une chasse aux sorcières sur la forme (blagues sexistes, écriture inclusive ...) et on ne touche pas au fond (égalité salariale, taches ménagères, indépendance financière, ...)

Voilà... Un spectacle, aussi discutable soit-il, aurait au moins permis de mieux amener cette blague dégueulasse... mais là, c'est vraiment le syndrome du beauf qui se sent en bonne compagnie.

Après, le virer totalement, c'est sans doute excessif... sauf que les zanimateurs indéboulonnables, on en a soupé. Imaginez que ça devienne général et que les Drucker, Bern, Ruquier, Nagui e tutti quanti qui polluent les ondes depuis la nuit des temps se fassent jeter aussi... Qui s'en plaindrait ?

C'est intéressant cette histoire, parce que si vous réfléchissez au moteur comique, vous vous rendez compte qu'il peut être très différent, alors qu'il semble parler du même sujet. Le motif de dérision (confondre un coup avec une explication / confondre une justification avec une explication) peut être à mille lieues et finalement faire que l'un des gags transposé dans un autre domaine n'est plus drôle du tout (s'il l'a été un jour) alors que l'autre, continue d'avoir du sens (a propos de racisme, homophobie, etc.. par exemple). Mais je suis plutôt pour la liberté de l'humour, la limite etant la propagande, pour moi. (Pas facile à tracer, j'en conviens)

Tout à fait... Et qu'est-ce qui empêchait Tex de transposer le truc ?

« Qu’est-ce qu’on dit à un mec qui a deux yeux au beurre noir ? On ne lui dit plus rien – on lui a déjà expliqué deux fois. »

C'est de la provocation sous forme de blague. Je connais cette blague depuis bien 20 ans.

Je ne vois rien de premier degré. Il y ajuste qu'il a donné le prétexte pour se faire virer. Les internautes se sont offusqué, il y a un début de polémique, il se fait licencier. C'est limpide et minable.

Qu'est-ce qui est minable ? L'attitude de Tex ou le fait qu'il se fasse licencier ?

Ben voilà, c'est plus drôle du tout! C'est la preuve que son gag est con.

C’est pas la blague en elle meme qui est drôle, c’est comment elle est perçue par son auditoire.
Si elle te fait rire quand il s’agit de femmes et plus du tout quand il s’agit d’hommes, ben...

Pourquoi elle se barrerait ? Elle aime ça. Elle n'aurait pas attendu d'avoir des chiards avec lui si ça ne lui plaisait pas.

Quand on lit une phrase comme celle là, on se pose toujours la question si humour ou non...

oui

C'est le fait même que tu te poses la question qui est inquiétant ... ça en dit long sur le climat de suspicion (juste corrélat de l'esprit bisounours) dans lequel nous baignons
Manque plus que de voir débarquer un Blow up engoncé dans sa condescendante rigidité morale pour dénoncer l’ambiguïté du bazar et le tableau sera complet

Sur ce genre de sujet c'est plutôt Redstein, non?

En te connaissant un peu, on peut comprendre que c'est du second degré. Mais ce que tu dis est tellement commun, pensé ouvertement ou de façon hypothétique ("peut-être bien que.."), et aussi, c'est un problème absolument actuel pour de nombreuses personnes: des milliers de femmes sont aujourd'hui sous l'emprise physique mais aussi psychologique de compagnon violent, et vivent un effroyable sentiment de désarroi doublé de culpabilité, renforcé par ce regard masculin sur la femme "qui le veut bien", "qui a quand même ouvert sa gueule", etc.

Ceci dit, je n'ouvrirai pas de tranchée aujourd'hui. Et en tant que congénère-allié du genre dominant, je te souhaite un Noël plein de boules