Actualité politique / Règles en page 1

Rappel du dernier message de la page précédente :
gatestoavalon
L age de Pierre j'ai essayé, c'était trop dur de distinguer qui était qui, vu que tout le monde s'appelait Pierre.
Slyonline2
Je ne vous jette pas la pierre, Pierre !

Quand je dis que je déteste les super-hyper marchés, ça ne veut pas dire que je n'y vais jamais.
Par paresse, irresponsabilité, parce que je ne suis pas plus vertueux que les autres et même un vrai branleur... je cède parfois a la facilité. jamais avec frénésie tout de même

Mais pourquoi toujours le contre argument extrême ?, personne n'a dit qu'il était question de vivre comme les amishs non plus.

J'aime bien le concept de Pierre (encore un ) Rahbi (R.I.P) de la "sobriété heureuse".

J'ai de plus en plus de recul face aux multiples sollicitations a la consommation et de cette culture issue de la génération prédatrice du « toujours plus » que dénonçait François de Closets déjà en 1982.

Je me pose d'abord les questions : est-ce que j'en ai réellement besoin ?
Est ce que j'ai moyen d'avoir ce produit d'une manière plus responsable ?
Est ce que ce produit respecte un minimum d'éthique sociale, environnementale, etc... ?
Si tout le monde fait comme moi en même temps, qu'est ce que ça occasionne ?

La question "comment l'avoir moins cher ?" m'apparait alors secondaire... mais c'est vrai que je ne suis pas dans la précarité et que je n'ai pas a me plaindre, je suis privilégié par rapport a d'autres qui n'ont même pas de quoi satisfaire leurs besoins primaires...
Distinguer « besoin » et « désir »...
(voir la pyramide de Maslow, qui est presque aussi connu que celles de Gizeh). https://fr.wikipedia.org/wiki/(...)soins

En bref, disons que le message "consomme toujours plus" m'apparait de plus en plus cynique et destructeur, ça ne veut pas dire que je suis partisan d'un retour a l'âge de Pierre (quel âge a t-il déjà ?) pour autant.

Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...
PierredesElfes
Pauvre Tom Holland ( que je ne connais pas ) .....ils ont l'air bien fragiles les jeunes mentalement !!! Perso je n' utilise aucun de ces réseaux sociaux

Je n'ai d'ailleurs jamais compris cet engouement pour ce genre de truc a part pour retrouver des connaissances certainement pas pour montrer mon cul ou mes nibards !!!
La vie s'écoule comme l'eau d' un ruisseau, chaque mètre parcouru est à jamais perdu ...
Lao
  • Lao
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  • #69739
  • Publié par
    Lao
    le 17 Août 2022, 11:28
Ils ont le mental littéralement happé par ce qui se dit sur ces réseaux et l'émotionnel suit.

Un truc typique, cet été sur une plage, deux copines (env. 18 ans) se baignent, reviennent sur leur serviettes (jusque là pas de surprise ) et hop ! chacune le portable dans les mains. Je suis resté à peu près une heure pas loin, elles n'ont pas décroché, le regard littéralement rivé sur leurs petits écrans.

Une de mes collègues m'a raconté que sa fille lui avait dit qu'elle (sa mère) avait de la chance de ne pas avoir eu de smartphone pendant sa jeunesse car elle (fille) est complètement accro à ces réseaux.
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Lao
  • Lao
  • Vintage Top utilisateur
  • #69742
  • Publié par
    Lao
    le 17 Août 2022, 20:26
Si on avait encore un doute sur le fait que le Macron se contrefout de l'avis des parlementaires ....
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
casseoreille
gatestoavalon a écrit :
Casso qui dit qu'il a passé sa vie a défendre les pauvres gens.

Dans ce que j'ai pu lire de ta vie, tu as dit (dans les bribes de souvenirs que je puisse avoir des discussions decousues sur ce thread) que tu estais principalement devant le TJP (TI à ton époque huhu) pour des questions de dettes. Certes il y a l AJ, mais dans ce genre de configuration ou le ministère d'avocat n'est pas obligatoire celui qui en a un est rarement du mauvais côté du canon... c'est a dire plus souvent au côté des creanciers, ce qui rend la mission humainement moins... "louable"(avec des gros guillemets, la mission de l'avocat reste louable quelque soit le côté). Alors certes il y a l AJ qui permet aux débiteurs d'avoir accès à un avocat, mais l'activité d un cabinet ne peut se reposer là dessus vu les délais de paiement des avocats par l Etat.

A moins que pour toi, même en tant qu avocat des créanciers, tu consideres aider les débiteurs parce que tu y es confronté.


Bien sûr que j'ai passé ma vie à défendre les pauvres gens! Toute ma carrière, une partie importante de mon travail a consisté à représenter les organismes sociaux des départements de la Région Rhône-Alpes, plus la Saône et Loire et la Côte d'Or. Les bailleurs des Offices Municipaux, des Opac, des Semcoda et autres rencontraient des difficultés pour recouvrer l'intégralité des loyers réclamés. La plupart des organismes avaient entre 10 et 20% d'impayés, et, se trouvaient contraints de majorer le montant des loyers pour équilibrer leurs budgets. C'est comme souvent dans la vie, les bons payeurs payent pour les mauvais.

Conscient d'avoir à travailler pour des organismes sociaux, j'ai donc proposé mes services, non pas pour engager une procédure judiciaire onéreuse, mais pour demander au Présidents des Tribunaux concernés des saisies arrêts sur les salaires des locataires en retards de paiements. Cette procédure avait le mérite de réclamer aucun frais, c'était une forme de paiement à crédit sans intérêt. Chaque Tribunal d'Instance après avoir entendu ma demande étayée de justifications, entendait ensuite le débiteur. Généralement la saisie était autorisée et le règlement de la dette était effectué par des prélèvements sur les salaires de l'intéressé selon les quotités saisissables prévues par le Code du Travail.

Je dis généralement, car il arrivait parfois que le locataire demandait un plan d'apurement de sa dette à l'amiable, sans les prélèvements sur ses salaires qui occasionnaient un travail supplémentaire à son employeur et qui pouvait occasionner des préjudices au salarié. Le plan d'apurement était donc adressé par mes soins à l'intéressé, où je précisais qu'à défaut de paiement d'une seule échéance la saisie serait effectuée par le Tribunal.

Là, où j'ai le sentiment d'avoir respecté l'aspect social des organismes cités plus haut, c'est qu'il m'arrivait, lors de l'audience et de la défense du locataire de percevoir un véritable cas social. C'est alors que je m'engageais à déposer une demande de secours Aparl (Aide pour Arriérés de Loyers) ou FSL (Fonds Solidarité Logement). Cette demande était examinée par une Commission de ces instances, à laquelle j'assistais et plaidait pour ce dossier particulier. Je ne cacherai pas que les cas les plus méritants de secours sociaux, c'étaient des mères de famille, sans emploi, car ayant plusieurs enfants, abandonnées par leurs conjoints, partis bien souvent sans laisser d'adresses, et ne réglant pas les pensions alimentaires de leurs enfants.

Là, je signalais ces femmes dépassées par leurs problèmes, aux Caisses d'Allocations Familiales, j'en profitais pour demander à ces organismes de revoir le calcul de l'Aide Personnalisée au Logement (APL) compte tenu des faibles ressources de ces mères de familles, qui obtenaient parfois une révision de leur APL et un secours. Aujourd'hui, les CAF versent les pensions alimentaires revenant à chaque famille et récupèrent leurs montants auprès des pères, à l'amiable, ou par la procédure de saisie arrêt sur les salaires.

Lorsque l'on présente certains débiteurs consommateurs à l'excès, on critique la justice ou ses auxiliaires. Mais il faut savoir, qu'à l'époque où je travaillais, le montant de l'APL était beaucoup plus important qu'aujourd'hui. Il était courant qu'un ménage perçoive près de 400 à 450 euros d'APL pour un loyer de 500 euros. Les 50 à 100 euros impayés correspondaient approximativement au montant du chauffage annuel réparti sur l'année. Il était quand même choquant et indéfendable qu'un ménage ne paye pas son chauffage!

Comme je représentais plusieurs organismes sociaux et que je m'investissais dans de nombreux dossiers, je me suis retrouvé dans la SDAPL (Section des Aides Publiques au Logement). A l'époque la réglementation prévoyait la suspension de cette prestation en cas de loyers impayés. Aussi bien dans l'intérêt du locataire que du bailleur je justifiais une saisie arrêt en cours ou un plan d'apurement amiable, donc une dette en cours de régularisation, afin que la prestation APL ne soit pas suspendue.

Et si une famille rencontrait des difficultés pour percevoir ses droits en raison de la complexité des démarches administratives, je l'orientais vers l'Assistante Sociale de son secteur pour qu'elle l'aide dans le cadre de sa fonction.

Voilà, très résumé mais long à expliquer, en quoi consistait mon travail qui pouvait pousser les mauvais payeurs à régler leurs dettes, où aider une famille à percevoir ses droits, et une aide éventuelle ou secours.

Je pense qu'il ne faut jamais juger une profession, sur ses apparences, ni n'avoir aucun préjugé, sur les métiers d'Avocat, d'Huissiers ou de Présidents de Tribunaux qui exercent à la recherche d'une solution, dans le plus grand respect des gens en difficultés financières, dans un esprit d'humanité.
TheSoulsRemain
casseoreille a écrit :


Je pense qu'il ne faut jamais juger une profession, sur ses apparences, ni n'avoir aucun préjugé.....



Cette tirade quand même, elle est géniale venant de cassetroll

La cohérence...

Bon sinon un nouveau chapitre du cassos au pays des merveilles.
Mikka Grytviken
Citation:

Saisonniers : patron cherche salarié sous-payé

Il est difficile d’échapper en ce moment aux lamentations patronales sur la difficulté de trouver de la main-d’œuvre. Ainsi, début août, interviewé sur RMC, un directeur de parc d’attractions se plaignait d’être pris en otage par les demandes excessives des jeunes saisonniers...

... Quand les prix de l’huile flambent, capitalistes et journalistes justifient cela par la pénurie. Mais lorsqu’il s’agit de pénurie de main-d’œuvre, les travailleurs n’auraient pas le droit de faire monter leur prix, c’est-à-dire les salaires. Les patrons considèrent comme normal de mettre les travailleurs en concurrence, mais que des travailleurs puissent oser les mettre, eux, en concurrence ...


https://journal.lutte-ouvriere(...).html
oldamp
  • oldamp
  • Vintage Méga utilisateur
Il y a beaucoup de professions saisonnières (resto, loisirs, vente...) qui ont bien augmenté les salaires. il y a eu des reportages aux infos. Mais tu va me rétorquer que les médias mentent



Sinon Wagner embauche, il y a eu des "départs" récemment
gatestoavalon
On va dire qu'il a sa conception propre de ce qui est de défendre de pauvres gens. Et c'est sûrement plus facile de dormir en pensant qu'on a fait de bonnes choses et qu'on est ”quelqu'un de bien” ...

Je me demande vraiment ce que faisaient les AS quand tu étais là, car visiblement tu leur faisais tout le travail... Jusqu'à aider à porter les commissions des femmes célibataires avec enfants dans la hess (pas les autres hein, faut pas pousser hein, ils méritent pas...)?
Lao
  • Lao
  • Vintage Top utilisateur
  • #69749
  • Publié par
    Lao
    le 18 Août 2022, 19:55
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
casseoreille
gatestoavalon a écrit :
On va dire qu'il a sa conception propre de ce qui est de défendre de pauvres gens. Et c'est sûrement plus facile de dormir en pensant qu'on a fait de bonnes choses et qu'on est ”quelqu'un de bien” ...

Je me demande vraiment ce que faisaient les AS quand tu étais là, car visiblement tu leur faisais tout le travail... Jusqu'à aider à porter les commissions des femmes célibataires avec enfants dans la hess (pas les autres hein, faut pas pousser hein, ils méritent pas...)?


Je ne dis qu'une infime partie de mon travail! En effet, comme chacun d'entre nous j'ai un coeur et mon métier n'était pas toujours facile à exercer. Les véritables cas sociaux m'empêchaient parfois de dormir et j'ai adressé un long courrier à l'Assemblée Nationale pour signaler certaines mesures injustes qui mettaient les locataires en difficulté.

A cette époque, le locataire qui avait un retard de loyer resté impayé après une lettre de rappel, voyait son dossier examiné en Commission SDAPL. Celle-ci, systématiquement, adressait un courrier au débiteur l'informant qu'à défaut de régularisation, son APL serait suspendue.

Quelques mois après, ce locataire qui avait un loyer résiduel de 50 à 100 euros après déduction de son APL, se voyait réclamer un loyer total de 450 à 500 euros, qu'il ne pouvait pas payer compte tenu de ses ressources. Une année après, sa dette s'élevait entre 4 500 et 5 000 euros, et, compte tenu de l'importance de la dette il se retrouvait en procédure d'expulsion.

J'ai donc dénoncé que la suspension de l'APL ne faisait qu'aggraver sa dette locative qu'il lui était impossible de régler dans son intégralité pour obtenir le rétablissement de son APL avec effet rétroactif.

J'ai expliqué à nos députés que ce locataire serait expulsé pour une dette majorée par les textes en vigueur. En toute logique il ne devait pas entre 4 500 à 5 000 euros, mais 500 à 1 000 euros s'il avait perçu régulièrement son APL.

J'ai bien précisé qu'il était pratiquement impossible de régler une somme aussi importante pour un ménage modeste, mais, par contre, une dette de 500 à 1 000 euros peut faire l'objet d'un secours Aparl ou Fsl, ou d'une aide de la CAF.

J'ai reçu des appels de députés qui demandaient des précisions ainsi que de leurs attachés parlementaires, j'ai appris que mon courrier faisait l'objet d'une étude en Commission de l'Assemblée Nationale, et que celle-ci allait présenter une requête nationale.

Une année après mon courrier, une loi était votée par l'Assemblée Nationale, l'Apl ne serait plus suspendue en cas d'impayé. Les expulsions fort nombreuses auparavant ont fortement diminuées depuis cette loi.

Je n'en tire aucune gloire, juste une satisfaction d'avoir réussi à humaniser les débiteurs vis à vis de nos élus, ces locataires étaient victimes d'une réelle injustice. Les textes d'hier enfonçaient les gens, ceux d'aujourd'hui leurs donnent la chance de pouvoir s'en sortir, et d'éviter ainsi la mesure extrême qu'est l'expulsion de toute une famille.

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