Il est toujours intéressant de se pencher sur un nouveau concept. Des musiciens comme Dayon, Nosfell, Grand Bâton et bien d'autres ont choisi d'aller un peu plus loin que les styles de jeu ou de musique traditionnels.
Chez Zealow, c'est le concept qui prime. Imaginez-vous au Louvre, accompagné par une mélodie, un morceau ou une ambiance sonore, à chaque tableau. L'expérience a déjà eu lieu pour certains tableaux, lors de nocturnes : un ou plusieurs musiciens viennent jouer des morceaux du XVII ou du XVIIIe devant des œuvres majeures de l'époque.
Personnellement l'idée me botte. Elle aurait même tendance à me réconcilier avec l'art pictural.
Ainsi, quand vous entrerez au « Vernissage » de Zealow, vous y croiserez quatre pochettes de CD imprimés de deux oeuvres et comprenant deux morceaux accompagnant les tableaux.
Musicalement, il ne faut pas raconter d'histoire : la musique est très typée electro-jazz, un style idéal pour jouer sur les ambiances. Souvent, un rappeur vient verser son flow sur la musique. C'est à mon avis le seul défaut de cet album. En effet, les paroles sont parfois un peu légères et décrédibilisent un album pourtant cohérent par ailleurs.
Mais n'allez pas croire que toutes les interventions rappées ne sont pas convaincantes !
Bien au contraire. « La Route 1 » est un énorme moment d'éléctro-rap où le flow de Baptiste Languille sonne sur une nappe de Rodhes. Ça groove, et la musique avance, comme sur une route.
Au final, le concept tient la route grâce à une musique très bien ficelée et sentie, mais également grâce à la réalisation de ce coffret assez exceptionnel. Tout y est expliqué et vous êtes guidé dans cette expo du début à la fin.
Après avoir entendu « Vernissage », j'ai envie de ressentir tout cela en live. Un concert, une expo… que sais-je ! Le fait est que ce concept semble avoir un bel avenir et évoque la possibilité d'une expression totale !
On a adoré !
L'avis de Guitariste. com : 5/5