L'apprentissage et la pratique d'un instrument de musique nécessitent la coordination de plusieurs sens et compétences qui impactent favorablement et durablement le cerveau d'après plusieurs études. Alors fini le Sudoku ! Voici une nouvelle excuse pour jouer encore plus souvent de la guitare !
Des applis et des arnaques
Les applications promettant de développer la mémoire, la logique et les facultés cognitives se multiplient s’engouffrant dans la brèche d’une industrie représentant plusieurs millions de dollars de chiffre d’affaire annuel. Les alléchantes promesses ne sont malheureusement pas toujours tenues et Lumosity, un acteur important de ce marché, vient d’être condamné à une amende de 2 millions de dollars ainsi qu’à rembourser des milliers de clients dupés.
Si cet exemple ne veut pas dire que toutes ces applications sont frauduleuses, il a poussé les journalistes de The Guardian en Angleterre à enquêter sur le sujet. Ils ont ainsi découvert en regroupant plusieurs études que l’apprentissage et la pratique d’un instrument de musique sont bénéfiques pour le cerveau, aussi bien pour celui des enfants que pour celui des adultes.
La musique au secours des neurones
Comme l’explique la neuropsychologue Catherine Loveday de l’Université de Westminster « la musique provoque une stimulation cognitive puissante à travers les émotions qu’elle engendre ». Jouer d’un instrument implique l’intégration d’informations provenant à la fois des sens de la vue, de l’ouïe et du toucher, un travail de mémoire, patience et frustrations ainsi que l’apprentissage de mouvements précis induisant des modifications durables sur le cerveau. Ainsi l’étude d’IRM et de scanners cérébraux de musiciens et de non-musiciens du même âge à un instant T, a révélé que le corps calleux et les fibres nerveuses reliant les deux hémisphères étaient bien plus développés chez les musiciens. Une autre étude menée sur des enfants qui ont pratiqué la musique sur une durée de 14 mois a également révélé d’importants changements d’ordre fonctionnel et structurel sur le cerveau. Ces changements se retrouvent amplifiés en fonction de l’âge auquel on démarre cet apprentissage, l’intensité de la pratique et le type d’instrument. Ainsi les claviéristes bénéficient d’une amélioration des capacités visuelles et spatiales alors que les violonistes ont démontré une sensibilité accrue du toucher de la main gauche.
Même des atouts thérapeutiques
L'article détaille ensuite les bienfaits thérapeutiques de la pratique instrumentale chez les patients ayant souffert d’un accident vasculaire cérébral ou encore de son impact positif auprès d’enfants souffrant de dyslexie et d’autres troubles de langage. Alors la prochaine fois qu’on vous reproche d’être encore en train de jouer de la guitare, vous pourrez répondre : « je ne joue pas, je me soigne ! ». Et pour pousser le bouchon encore plus loin, faites vous offir une pédale Dr. No MotherBrain !
Retrouvez l’intégralité de l’article directement sur le site de The Guardian disponible en anglais uniquement pour travailler une autre zone du cerveau. Et pour les cours de guitare direction notre partenaire Guitare-Live.
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