Ce jour-là, Dead N' Crazy m'avait proposé de tremper un piment rouge dans du lait. Le goût du mélange est le même que sur le papier : ça bastonne dans un duvet lacté. La pochette de l'album introduit le concept de ce jeune groupe français. Il se réclame d'un mélange de rock, de metal, de prog et de pop, avec des influences allant de Bon Jovi à Van Halen.
Plus carré qu'agressif
Ce premier disque de Dead N' Crazy flaire plus la pop rock que le metal. Un grand verre de lait a été versé dans les partitions des compositions. Un chant clair, des suites d'accords simples en saturé, des refrains très Bon Jovi... Il y a un côté rock de stade, allongé au sucre par les parties de synthétiseur. Le son de ce dernier est pourtant assez froid et donne une ambiance rappelant Sonata Arctica sur certains morceaux. Ces petits flocons de neige sonores qu'on peut entendre entre autres sur Behind The Gate Of Mist et Mansion sont à double tranchant : on accroche ou on se crispe.
Côté piment, c'est plus carré qu'agressif. Les musiciens maîtrisent leurs instruments, pas de doute là-dessus. La section rythmique suit avec énergie les lignes de guitare. Celle-ci alterne power chords, palm mute et soli plutôt gentils. En plein milieu de l'album, « Memories » se distingue avec sa guitare acoustique et son esprit plus posé. Ne lui manque qu'une mélodie plus marquée.
Rajouter du piment
Même si ce verre de lait n'est pas ma tasse de thé, le projet du mélange est louable. Il gagnerait cependant à être plus costaud. Peut-être en optant pour un piment moins rabougri ou un café à la place du lait. Il faudra demander à Handy, la mascotte du groupe, s'il aime.
L'album est en écoute intégrale sur Deezer.
Brennus Music