Tim Henson est l'un des jeunes guitaristes virtuoses les plus populaires du moment avec son groupe Polyphia et leur style métal prog instrumental qui ne laisse pas indifférent comme on peut le constater en lisant les commentaires suite à la sortie de Ego Death avec un featuring de Steve Vai. Chacun a son avis mais j'avoue apprécier la technicité, le jeu très rythmique et rempli d'harmoniques et de slap de Henson et Scott LePage l'autre guitariste, accompagnés à la basse par Clay Gober et Clay Aeschliman à la batterie tous deux très solides. A contre courant de l'avalanche de notes de Polyphia, Steve Vai démontre une fois de plus toute sa musicalité et sa maitrise du floyd. Il vient ainsi apporter un peu d'oxygène dans ce morceau coupant un peu la répétition lancinante du thème et de la progression d'accords, un rôle qui appartient plutôt à Henson sur d'autres morceaux de Polyphia. Bref un beau moment de partage entre 2 générations de virtuoses instrumentaux capables de s'exprimer en ayant chacun sa propre voix.
Et donc la guitare qui nous intéresse aujourd'hui c'est cette électroacoustique noire Ibanez TOD10N dépourvue d'ouverture sur la table, celle-ci étant décalée sur la fine éclisse supérieure mesurant à peine 50mm. Le corps est ainsi constitué d'une table massive en épicéa Sitka et de Sapele pour le dos et les éclisses avec un barrage bien spécifique. Tim Henson s'est inspiré de l'ancienne Ibanez SC500N également dotée de cordes nylon et qui ressemblait plus encore à une solid body. On retrouve d'ailleurs la même tête ajourée et un chevalet en noyer similaire.
Forcément le double pan coupé offre un accès à tout le registre de la guitare et l'on remarque sur la touche en noyer également un dessin "Tree of Death", une version remaniée avec Henson du "Tree of Life" qu'on croise sur d'autres modèles Ibanez. Le manche est en Nyatoh avec une forme en C pour un grand radius de 15,75" (400mm) et un sillet de seulement 46mm facilitant le jeu en solo. Le diapason s'étend sur 25.5" (648mm) et l'on compte 22 frettes.
Et si le Sound Port permet de jouer unplugged, vue la taille de la caisse, un système d'amplification est vite indispensable pour entendre toutes les nuances de jeu. Ibanez et Tim Henson ont ici opté pour un micro Fishman Sonicore associé au préamp Ibanez AEQ210TF avec contrôles de volume, treble et bass ainsi qu'un accordeur et un inverseur de phase.
Comme pour chaque modèle Signature, il n'est pas nécessaire d'être fan de Polyphia ou de Tim Henson pour apprécier les qualités de cette guitare Ibanez TOD10N qui a en plus le mérite d'être relativement abordable avec un tarif constaté à 699€.
Plus d'infos sur le site d'Ibanez.