Michael Landau est un des plus grands guitaristes de session des années 80. À ce titre, son toucher tout en finesse a été intégré à d'innombrables tubes et grands albums, de James à Taylor à Céline Dion en passant par Mariah Carey, Michael Jackson, Joni Mitchell ou même Lara Fabian ! En parallèle, il a aussi mené une carrière solo absolument passionnante, et il continue de pousser les limites de son propre jeu, à la façon d'un Jeff Beck américain.
Landau est aussi un grand amateur de Strat, et il a eu droit à plusieurs modèles signature au Custom Shop de Fender : une Strat 1963 Fiesta Red, une 1968 à grosse tête, disponible en noir ou en sunburst et plus récemment une 1957 blanche masterbuilt par Jason Smith avec deux humbuckers Lollar Imperial.
Voici donc son quatrième modèle, qui se distingue des autres à deux titres : d'une part, il s'agit d'une réplique d'un instrument lourdement modifié qui a fait partie de l'histoire musicale de Landau, et d'autre part c'est le premier modèle signature du grand Mike à être disponible dans la gamme US "normale", hors Custom Shop. La Fender Michael Landau Coma Stratocaster se place en fait dans la gamme "stories collection", des répliques de guitares qui ont connu des vies artistes particulièrement riches, et des instruments qui se placent au sommet de la gamme US. Avant la Coma, il y avait eu la Strat 54 "Virginia" d'Eric Johnson, la Strat 59 "Hitmaker" de Nile Rodgers et la Tele 67 de Brent Mason.
L'histoire de Coma est très jolie : en 1974, alors qu'il n'avait que seize ans, Landau a repéré cette Strat de 1959 dans un magasin à Hollywood. Elle avait déjà été bien altérée, notamment avec la finition poncée et le vernis rougeâtre qu'elle arbore encore à l'heure actuelle. Le jeune Michael a craqué, et à partir du moment où elle n'était pas toute d'origine, il s'est servi de cette guitare comme support de toutes les expérimentations possibles en termes de micros, de chevalets et même de manches différents. Dans les années 80, lors d'une soirée arrosée, Landau s'est dit qu'il avait trouver un nom d'artiste en un mot comme c'était alors la mode (l'époque des Sting, Prince, Bono et compagnie), c'est à ce moment-là qu'il a dessiné le logo "Coma" sur sa guitare préférée. Il n'a pas gardé ce surnom, mais c'est resté celui de la guitare.
La Fender Michael Landau Coma Stratocaster reprend donc les caractéristiques de la 59 telle qu'elle est à l'heure actuelle, avec sa défonce du corps pour un Floyd Rose qui n'y est plus, et une configuration de micro aussi originale que passionnante : un humbucker Wide Range CuNiFe (comme les vrais d'époque !) au chevalet, et deux micros signature ML Ultra Noiseless au manche et au milieu. Les mécaniques ClassicGear de chez Fender ont un look traditionnel mais un ratio moderne qui les rend plus agréables à utiliser. Pour le reste, on est dans du 59 traditionnel, ce qui la rapproche d'une American Vintage : corps en aulne, touche palissandre slab board et surtout radios vintage de 7,25 avec frettes Narrow Tall.
Pour les fans qui ont les moyens, Coma est aussi disponible auprès du Custom Shop en version masterbuilt par le luthier Todd Krause, mais on ne parle pas du tout du même budget (15 000 euros environ). Pour les autres, la Fender Michael Landau Coma Stratocaster est une guitare aussi reconnaissable et unique que le guitariste qui lui a donné son nom.
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