La page d'ouverture possède un « fond sonore » qui vous mettra dans le ton. Le mélange des genres qui caractérise les musiques de
Jean-Paul Albert est là.
Il s'agit de pièces de son dernier CD
AKAKUS.
Ce qui n'a pas changé depuis
Errances, son précédent album, c'est la difficulté à définir clairement un style : Les « genres identifiés » sont mélangés de façon très libre, tout en douceur. J'apprécie cette volonté de ne pas chercher à heurter l'auditoire : le discours est changeant mais semble toujours naturel. Ces voyages imaginaires nous entraînent progressivement très loin ...
On passe doucement, sans s'en être vraiment rendu compte, des rivages bretons aux marchés orientaux.
Les arrangements, l'exécution, la prise de son, tout est extrêmement soigné.
Les guitares utilisées (une « guitare classique théorbée » de
Maurice Dupont et une « folk jumbo » d'Alain Quéguiner - deux luthiers qu'on ne présente plus !) sont parfaitement restituées.
Les autres instruments mélangent leurs timbres à l'ensemble sans qu'aucun ne devienne envahissant.
Contrairement à l'album précédent,
Jean-Paul Albert ne fait pas « presque tout » mais s'est entouré d'autres musiciens ce qui, je trouve, est nettement mieux. Il a même invité le vent pour donner vie à une harpe éolienne dans
La fille du vent.
Il me semble aussi que les thèmes sont développés plus sobrement et certaines pièces peuvent même sembler brèves, donnant envie de fredonner librement une suite, une variation.
Bref... voici un album très agréable que l'on pourra écouter souvent sans se lasser ... il y a tant de détails à découvrir !
Hubert BAYET -
19 Décembre 2011
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